On abordait ce nouveau week-end avec le statut de bons derniers, ou de mauvais derniers vu nos performances des rondes précédentes où nous étions en dessous de nos possibilités de compétiteurs. De plus, il nous restait à affronter la redoutable équipe du Chess XV emmenée par un joueur de classe mondiale Sergeï Tiviakov à 2670, et la très homogène équipe de Deauville et ses nombreux jeunes titrés français. Autant dire que nous n’étions pas favoris, mais il nous fallait un maximum de points pour espérer arriver en poule basse avec un espoir de maintien. C’est donc très motivés que nous sommes arrivés à Deauville, où les conditions de jeu étaient encore une fois exceptionnelles dans les salons du palace 5 étoiles Hôtel Normandie.
Ronde 6 Cappelle VS Chess XV
Chess XV ne nous avait pas pris à la légère, puisque pas moins de 4 GMI et 1 MF nous attendaient, dont Tiviakov. Nous sommes malgré tout passés très proche de l’exploit, et malgré un très bon match nul 3-3 nous pouvons nourrir quelques regrets vu la physionomie de la rencontre.
Au 4ème, c’est un Hubert Hareux retrouvé qui joua impeccablement son rôle de stoppeur contre le GMI Lupu, et il prit une nulle rapide avec les noirs dans une position avec un très léger plus.
Au 1er, Luc Winants a totalement maîtrisé Tiviakov avec les Blancs, sacrifiant 1 pion et une qualité pour obtenir un dynamisme qui contraint le néerlandais à forcer une répétition. Ca commençait bien.
Arnaud Jossien au 5ème marquait un point entier de belle manière contre un 2230, mais Pascal Vandevoort perdait au 2ème contre Kritz à 2560 alors qu’il avait un énorme avantage avant de choisir une mauvaise suite.
Rémy Jossien, contre Chevallier à 2324 a joué un début irrégulier où il égalisa rapidement, avant de lâcher un pion en finale contre du dynamisme et dans le zeitnot la pression finit par passer et son adversaire tomba au temps avec 2 pions de moins.
Stéphane Gouvart s’est pris un piège classique d’ouverture, a serré les fesses jusque la finale peut-être nulle, mais dans une position d’étude montrée par les GMI trop difficile pour nous les amateurs dans un temps limité.
Cybèle Husson perdit également contre la féminine adverse malgré des chances réciproques dans le milieu de jeu.
Bruno Marchyllie avait une bonne position avant que son adversaire ne simplifie pour rentrer dans une finale nulle. Il y avait peut-être des chances tactiques en milieu de jeu (proposées par Hubert, un comble !) mais pas évidentes, plus simples à voir à l’analyse que dans la partie.
Menés 3-2, il restait la partie de Bruno Carlier contre le fort Gouliev à 2588, la victoire était donc obligatoire. Il gagna une finale très complexe C+2 pions contre 3 pions avec une technique irréprochable.
Un 3-3 contre une future équipe de l’élite qui permettra peut-être le maintien, mais la victoire n’aurait pas été volée. C’est rassurant de voir avant d’aller en poule basse que l’équipe est redevenue compétitive, même si la réussite nous fuit toujours.
Ronde 7 Deauville Vs Cappelle
Le lendemain matin, on jouait Deauville sur leurs terres. L’équipe avait été déforcée d’une joueuse anglaise à 2325 par rapport à la veille mais elle restait tout de même très supérieure à la notre à la moyenne élo.
Deauville 4 - 3 Cappelle la Grande
m TIRARD Hugo 2447 0 - 1 m CARLIER Bruno 2464
m VOJINOVIC Gor… 2466 1 - 0 g WINANTS Luc 2535
f COURSAGET Nic… 2346 X - X m VANDEVOORT Pa… 2416
m COLIN Vincent 2374 0 - 1 JOSSIEN Remy 2248
m GODARD Maxenc… 2328 X - X f JOSSIEN Arnau… 2323
AMOYAL Pierre 2203 0 - 1 HAREUX Hubert 2235
DECOSSE Jean-Fa… 2212 1 - 0 MARCHYLLIE Brun… 2178
REINERT Stephan… 2098 1 - 0 GOUVART Stephan… 2001
ff FRUTEAU Sabi… 2152 1 - 0 HUSSON Cybele 2083
Hubert Heureux, boosté par sa jolie nulle tranquille du match précédent domina très rapidement son adversaire à 2203 au point de le miniaturiser tactiquement ! 45 coups sur tout le week-end et 1,5/2, c’est une beau rendement. Les 2 parties ont été jouées dans un style très différent de l’Hubert habituel, déjà le samedi il n’a pas souffert contre le GMI et le dimanche il a gardé les dames pour attaquer, 2 choses qui ne lui arrivent jamais.
Pendant que l'un matait sur l'échiquier, l'autre se contentait de le faire sur la plage.
Dans la foulée, Luc Winants a dominé rapidement son adversaire mais il loupe la suite gagnante et doit finalement s’incliner à cause d’un fort contre jeu inespéré.
Pascal Vandevoort est tombé contre un adversaire un peu moins bien classé qui a tout fait pour faire nulle malgré les blancs, et qui y est parvenu.
Stéphane Gouvart perd par excès d’optimisme dans l’ouverture et par excès de consommation de temps car il craque dans le zeitnot dans une position jouable. Dommage que son GPS ne marche pas sur l’échiquier pour trouver la bonne voie à suivre.
Cybèle Husson se prend une petite combinaison décisive contre Sabine Fruteau., tandis que Bruno Marchyllie ne parvient pas à récupérer un pion gambitté malgré une belle initiative et doit s’incliner également.
Bruno Carlier récidive en battant Tirard au 1er et réduit le score à 4-2. Il est l’auteur d’un beau 2/2 sur le week-end.
Il restait les frères Jossien aux 4 et 5 obligés de gagner pour sauver le match nul. Rémy au 4 était opposé à Vincent Colin MI à 2374 tandis qu’Arnaud jouait Godart à 2328, et à ce moment du match les 2 positions étaient largement gagnables. Rémy avait profité d’un sacrifice de qualité qui n’avait pas apporté les compensations souhaitées par son adversaire, mais devait se méfier des possibilités d’arnaques possibles, et Arnaud avait une finale de tour complexe mais avec 2 pions de plus. Finalement Rémy concrétisa en simplifiant pour entrer dans une finale techniquement facile à gagner, tandis qu’Arnaud perdit un peu le fil de la finale et se compliqua la tache au point de devoir se contenter du match nul, synonyme de défaite.
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Le 3-4 est décevant, et nous complique encore plus la tache pour les prochains week-ends au mois de mai…
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Stéphane nous fait cadeau d'une de ses parties, où il nous explique sa vision très personnelle de l'échiquier.
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1. PAF ! CRAC ! PAF ! BANG ! STICK! BING ! SPLAF ! TCHAC ! POIING PAN ! aïeeee mon pion PAW ! PIAW ! PIUW !
c’est à qui de jouer ? SCRATCH ! HAN ! IIIAAARRRR ! échec au cavalier HOURRA ! GARGL , ARGL ! oups ma dame BAOUM BOUM , BOOOOM , BOMBADABOUM ! ça va pas ta tête ? PAN-PAN , BOM BOM PCHHHHHH quand est-ce qu’on mange ? , PCHIIIII TIC-TAC GREEEEEUUUU 1-0Ces déplacements sont toujours aussi agréables, même si les horaires des rondes sont comme d’habitude trop rapprochées (16h30 le samedi et 10h le dimanche), donc c’est très chargé et très fatigant surtout qu’on a été au bout du temps lors des 2 rondes.
Prochaines aventures le 1er mai, où on pourra soit prendre la route de la n2, soit espérer encore jouer l‘an prochain dans la petite élite.